• Lundi 4 juillet 1994 : La Londe-les-Maures - Digne-les-bains

    Lundi 4 juillet :

    La Londe-les-Maures - Digne-les-bains

     

       

    Pour éviter au maximum l'inexorable canicule qui se prépare, le départ a été fixé à 7 heures 30 ; et déjà les pédalées sont belliqueuses, certains veulent éviter probablement la chaleur de tantôt, d'autres se voudraient "pros" !

    Beaux paysages tout au long de la journée : Cabasse, les rives du lac de Carcès, villages de Haute-Provence aux tuiles roses sous un ciel azur en cette matinée puis un lac de Sainte-Croix et un Verdon émeraude avant de pénétrer le pays de la lavande et le plateau de Valensole.

    De gros dégâts : la chaleur, il fait 42 degrés sur notre route, l'eau des bidons est chaude au bout de 10 minutes, et aussi les premières chutes !

    J'ai dû remplir, ce jour, une douzaine de fois mon bidon qui fait trois quarts de litre ; les quatre tangos, eux, devaient compter chacun 33 centilitres de grenadine et surtout de bière ! Faîtes le compte !

    Première chute après 5 kilomètres. Le peloton est gros, très gros, et large, constitué de 137 participants et de suiveurs occasionnels, la route est étroite. Une voiture qui vient malencontreusement en face, un peu vite, un ralentissement du peloton, une seconde d'innattention et c'est l'accrochage, et ça s'enchevêtre ! Celle-là sans gravité.

    Deuxième chute à la sortie de Carcès ; elle est un peu plus grave. Un des deux blessés est Moïse le Tarnais. Une intervention rapide des secouristes de la Croix-Rouge qui nous suivent, et il ralliera Salernes à l'heure, pour le pique-nique. Quant à l'autre, on le conduira au village le plus proche pour qu'il consulte un docteur, il a des éraflures assez profondes. Je prendrai de ses nouvelles ce soir : il sera en état pour continuer demain.

    La dernière en cette matinée, c'est le doyen du peloton qui en est la victime ; il est tombé seul apparemment, il fait partie du Club Sportif d'Aix ; il est âgé de 74 ans, chapeau bas ! Ils sont toute une équipe de ce club, c'est heureusement moins grave pour lui : des éraflures au bras mais il s'inquiète pour sa jambe qui a frappé le macadam, il a peur pour la suite. Hier soir, j'étais tout étonné de voir un cyclo fumer le cigare après le repas, c'est lui ! Je ne saurai jamais s'il l'a fait tous les soirs, je le recroiserai dans une chambre d'hôtel à Rochefort !

    De culbutes en culbutes, déjà un premier tango pour me remettre de mes émotions celui-là, ainsi que des ondulations intempestives de la route, et nous voilà à Salernes pour le pique-nique. Il est 11 heures 30. La spécialité ici est la faïence mais le plateau et nos assiettes sont toutefois, et encore, en plastique !

    Baignade et repos bien mérités avant la distribution, dans une oasis de verdure. Un ruisseau, la Bresque, alimente un petit plan d'eau ; si quelques-uns s'aventurent dans l'eau fraîche, je n'y fais qu'immerger mes pieds en m'aspergeant la tête et les bras. L'eau revivifie, un instant.

    12 heures 30 et chacun déjà repart à sa convenance pour affronter le feu de l'après-midi et démarrer la chasse à la canette. Ça grimpe tout de suite, vers Aups ! Oups !!

    Première et dernière photo de la journée sur les hauteurs du lac de Sainte-Croix ; se sera la seule, plus de place pour du tourisme ! Plus qu'une préoccupation pour la soixantaine de kilomètres restants : rallier Digne, contre la chaleur et contre les bosses !

    à suivre...

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :