• Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

    Et l'on veut décourager les quelques rares bonnes volontés que l'on peut encore, et heureusement, croiser de-ci, de-là !

    La préoccupation des Enfoirés , c'est de recueillir des fonds pour une association caritative : Les Restos du Cœur ; c'est de concocter bénévolement, une fois par an, un concert et d'enregistrer un CD et un DVD dont les bénéfices permettront d'offrir des repas aux personnes les plus démunies - "les privés du gâteau, les exclus du partage" - qui sinon, devraient se passer, de temps à autre et tout simplement, de manger... C'est à celles-là qu'il faut penser en priorité ! "Y songez-vous ?" Et oui, on en est là au jour d'aujourd'hui.  Il y a plus d'un million de personnes inscrites aux Restos du Cœur qui bénéficient de ces repas, "juste à manger et à boire... juste pour l'hiver".

    Je ne comprends pas qu'on puisse venir se mettre en travers de cette belle aventure.

    "Vous êtes vraiment une bande d'enfoirés", avait dit Coluche, fondateur de l'association, à certains artistes qui avaient décliné sa première proposition de participer bénévolement à une tournée. Le nom d'Enfoirés restera... la tournée se fera malgré les pamphlets de quelques trublions foireux et de deux ou trois journaleux(1) intrigants, qui de temps à autre se manifestent.

    "J'ai toujours détesté les Enfoirés". Ça vient de sortir !
    Monsieur Attali, les Enfoirés existent depuis 1989, sur une idée lancée en 1986 par Coluche ! Une aussi longue détente...
    Ne serait-ce pas précisément Coluche, lui dont vous osez dire que vous souhaitez aujourd'hui le retour, lui qui a inquiété les plus grands partis politiques dont vous étiez Monsieur Attali et ce au plus haut niveau, lui qui a fait l'objet de menaces de mort lors de la campagne électorale présidentielle de 1981, lui qui a vu sa route coupée brutalement par un lourd camion... ne serait-ce pas Coluche, Monsieur Attali, que vous et vos coreligionnaires politiques, détestez toujours !

    "...chanter un truc aussi merdique...", autre éructation, celle-ci du déliquescent Didier Morville, prétendu Starr... et dit Joey, autre trublion ; je ne m'étendrai pas !

    Pitoyable toute cette polémique, voire cette haine, pour les paroles d'une chanson ! Chanson qui ne se veut que le témoin, le passage d'un relais entre deux générations (chacune avec ses qualités et ses défauts), rien de nouveau ! L'avenir a besoin des conseils des uns et des initiatives des autres... l'avenir échoit aussi à la jeunesse.

     (1) "Le journaleux dit quelquefois ce qu'il pense, mais il pense rarement ce qu'il dit." (Aristide Bruant)

     

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

    Futile querelle que celle-là, alors que si peu d'emportements contre moult et incommensurables forfaitures mafieuses dont on nous fait état dans le même laps de temps !

    HSBC d'abord, au cœur d'un vaste scandale financier : la fraude fiscale organisée par un grand groupe bancaire international.
    La filiale suisse de cette banque a "aidé" certains de ses clients (des têtes couronnées, des princes, des ministres, des vedettes, autres stars et puissants de ce monde) à dissimuler des milliards de dollars pour leur éviter de payer des impôts.
    La banque reconnaît des "manquements passés". De petites incartades : ce sont plus de 106 000 clients (3000 minables en France) qui ont fait transiter plus de 180 milliards d'euros sur des comptes HSBC à Genève, depuis 203 pays  ! HSBC ne craint pas la crise, HSBC fait la crise ! HSBC ne soutient pas les Etats, HSBC les pille et pille leur population !
    L'affaire ressort il y a un mois environ. On apprend , outre l'évasion fiscale, les méfaits de ce bankster :
       - blanchiment d'argent sale issu du trafic de drogue,
       - complicité dans le trafic d'armes en Afrique,
       - complicité dans le trafic de drogue international et le trafic de diamants,
       - pressions sur la presse au Royaume-Uni.
    On parlait de blanchiment (argent acquis illégalement : drogue, armes, fraude fiscale, réinvesti dans des activités légales) ; on nous explique maintenant qu'il y a pire : le noirciment (pouvoir de corruption, terrorisme).

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

     

     

     

     

     

     

    Et dans la foulée, coïncidence, arrive le scandale UBS, autre banque suisse qui fraude aussi, autre bandit notoire, autre bankster (notre vocabulaire s'enrichit aussi) !
    Connu aux Etats-Unis dès 2009, le barouf est aujourd'hui chez nous. Le dénonciateur, ex-cadre de la banque, décrit un système d'incitation à l'évasion fiscale pensé comme un "business plan". Pour lui, ce sont des "extorsions de fonds" de la banque envers les Etats
    , soit des pratiques mafieuses. Après que la "justice américaine corrompue" l'ait envoyé en prison, le fisc américain pour le récompenser, lui a fait un chèque de 104 millions de dollars (le fisc a dû en en récupérer quelques autres !).
    La justice française a mis en examen UBS pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illicite.
    Les mêmes avocats, pour HSBC et UBS, ont été missionnés pour "dynamiter la procédure" ou a minima de négocier une reconnaissance préalable de culpabilité. A tout prix, éviter l'opprobre d'un procès public en versant des amendes pour stopper les poursuites.
    Qu'en adviendra-t-il ? Fermer des banques comme celles-ci ! Elles sont prêtes à verser - elles l'ont déjà fait - des milliards d'euros pour contourner les vraies sanctions, si toutefois procès il y a...
    Déjà, curieusement, on ne parle plus ni d'HSBC, ni d'UBS !

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    Laissons les banksters, voyons du côté des gangsters !
    Encore plus récent, vous avez entendu parler du "cartel du yaourt" : les producteurs soupçonnés de s'être entendus sur les prix de leurs produits, d'avoir défini en commun des hausses, de s'être coordonnés sur les dates de leur application !
    L'Autorité de la Concurrence a enquêté sur plusieurs entreprises dont Lactalis, Yoplait, Novandie (groupe Andros), Senoble, ainsi que des PME, voulant s'affranchir de toute concurrence. L'organisme s'apprête à sanctionner la dizaine de fabricants qui constituaient ce "cartel du yaourt". Selon lui, les principaux membres du cartel se retrouvaient "Au Chien qui Fume", brasserie parisienne au pied de la Tour Montparnasse, un des repaires de tous ces gangsters ! Bien pratique, à proximité de la gare du même nom, la majorité des industriels mafieux étant installée dans l'ouest de la France !
    Triste fin pour tous ces escrocs, c'est l'un d'entre eux qui, pour bénéficier de la procédure de clémence accordée à une société dénonçant des pratiques frauduleuses (elle échappe en partie aux sanctions financières), a dénoncé les magouilles de cette association de malfaiteurs. Un téléphone souscrit au nom de la compagne de l'un deux, un carnet secret, des réunions dans des hôtels également : tous les éléments d'une entente en bande organisée !
    Personnellement, je "connaissais" le cartel de Medellín, celui de la drogue en Colombie ; pas celui du yaourt !!! Mais chaque jour qui va...

     

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    Aujourd'hui 11 mars 2015, la sentence est tombée sur les 11 : 192 millions d'euros d'amende répartis sur les 10 malfrats impliqués ; le onzième, c'est Yoplait, le dénonciateur du cartel, qui bénéficie de la procédure de clémence !
    Bonne rentrée pour l'Etat ; mais il n'y aura pas de quotes-parts, hélas.

     Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

    Tout récent également, un nouveau gangster dans le domaine cette fois de la restauration rapide se fait épingler. Soupçonné déjà depuis plus d'un an, le géant Mc Donalds est accusé d'avoir détourné plus d'un milliard d'euros en Europe, dont 700 millions perdus par le fisc français ! La Commission européenne est saisie suite à la plainte d'un comité d'entreprise, appuyée par trois organisations (deux syndicales européennes et l'union internationale des employés de service, un syndicat nord américain représentant 2,2 millions de travailleurs).
    Toujours la même spécialité pour ce gangster de la malbouffe, adepte de la technique de l'optimisation fiscale et de son mécanisme de redevances à des filiales se trouvant dans des pays à la fiscalité plus allégée.

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et pour finir, et toujours ces jours-ci, le scandale Sanofi avec le bonus de bienvenue de son nouveau PDG !
    Le grand de la pharmacie va verser 4 millions d'euros au nouveau patron, en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son ancien employeur. Des hommes comme ceux-là, on se les arrache !
    Cette pilule (entre toutes celles fabriquées) a du mal à passer ! Certains salariés de l'entreprise étaient en grève, des coupes d'effectifs, une augmentation de salaire de 30 euros au bout de cinq ans d'attente...
    On comprend l'agacement, la révolte malgré l'aspect non illégal de cette pratique. Savoir aussi, ça compte, que ces 4 millions viendront s'ajouter à un salaire fixe annuel de 1,2 millions et à une rémunération représentant entre 150 et 250 % du salaire fixe...
    Indécence, grossière indécence !

    Halte-là la polémique stérile ; en avant la noble indignation !

     

    L'avenir est prêt à rajouter d'autres brigands de cette lignée sur la liste ci-dessus qu'il a été aisé de dresser. Alors que d'autres viendront encore chercher leurs repas aux Restos du Cœur...
    Ces méfaits ne provoquent-ils pas votre colère ?
    Ne faudrait-il pas plutôt se préoccuper de tous ces véritables magnats de la pègre, ces puissants, qui truandent allègrement ?
    La vraie, la courageuse indignation serait de s'insurger contre toutes ces forfaitures, de nous ériger en arbitre, nous, plutôt que de s'attarder sur une polémique insipide.

    Et oui, NOUS ! On le peut !
    Et en employant des "moyens légaux ", j'en connais un ! Les Etats l'utilisent entre eux, arme redoutable, et rien de plus légal.


    Chaque chose en son temps ; lors d'un autre "rancard "... Mais déjà y réfléchir...

     


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