• Oh, Yeah !

     

      

    Oh, Yeah !

      

    Tu élucubrais, loin, loin, loin...

    C'était en 1966 ; contestataire à ta façon avec quelques autres jeunes, vous alliez secouer le monde des adultes et l'ébranler deux ans plus tard !

    Si tu portais des chemises à fleurs, c'est que tu étais en avance de deux ou trois longueurs ; ce n'était qu'une question de saison, les nôtres n'avaient encore que des boutons ! Tu claironnais ça sur ta guitare et ton harmonica. Succès immédiat alors que tu n'as pas encore décroché ton titre d'ingénieur à l'Ecole Centrale de Paris !

    J'avais à peine dix-sept ans, interne au lycée Vaucanson de Grenoble, une lointaine et grande école pour moi, je pointais moi aussi mon nez dans le monde des grands. Dans cette même ville, toi, tu fréquentais brillamment déjà, le lycée Champollion quelques années auparavant et tu y achetais tes premières chemises fleuries. Ma correspondante italienne - Giovanna, de Ferrara, qui devait te connaître puisque dans son pays tu es devenu numéro un en 1968 - m'avait demandé de lui envoyer le quarante cinq tours de tes Elucubrations, celui avec la pochette au fond rose où tu poses assis avec ta chemise à fleurs bleue et où déjà, ton regard se porte au loin... Je recevais en échange un Gianni Morandi et ses "Mi vedrai tornare" et "La fisarmonica", deux belles chansons d'un bien sympathique numéro un aussi, mais italien. Peu doivent s'en souvenir en France, de celui-là !

    Tu as largué les amarres, il y a belle lurette, tu as changé d'embarcation sans jamais viser le yacht luxueux, nous revenant de temps à autre ; tu fais comme bon te semble... tu voyages en solitaire, aux quatre coins de la Terre...

    Et puis ton dernier album -mon dernier père Noël- et tes nouvelles chansons avec encore et encore ta douce harmonica, et tes textes loin, loin, loin des sentiers battus...

    Et j'ai relevé tes paroles, avec ta permission :

    "Hier au Vanuatu - Aujourd'hui Gibraltar - Les Tuamotu, l'estuaire...

    Partir n'est qu'un écart - T'habites au dernier nuage - T'habites à gauche de l'arc-en-ciel...

    Comme une voix qui t'appelle - Comme un vent qui se soulève -Une grande voile tendue vers le ciel - Qui te prend sous son aile

    Toi, tu veux chanter au soleil - Tu n'en peux plus de tous ces murs - Tu as repris ta guitare - Et tu t'es mis à chanter

    Tu prends le temps - Tu prends l'espace - Tu t'abandonnes à l'océan

    Tana, t'arrives - Des pirogues colorées te disent tous les secrets de ton envie de large

    Toi, t'as ta chemise - A fleur de bateau - Souffle dedans, ça fait une voile - Pour te mener aux étoiles"

    Merci, pour conclure ton sympathique album, de nous resservir l'immense succès de Gérard Manset qui te décrit si bien :

    "Il voyage en solitaire - Et nul ne l'oblige à se taire - Il chante la Terre..."

    Merci Antoine, tu as fait le choix que beaucoup rêvent de faire, mais que peu font !

    Tu élucubrais, il sera bientôt demain..., enchante-nous encore. Va au bout de tes rêves, de par le monde sans frontières et sans interdits que tu cours. Vogue ton Banana Split, quelque part, vers quelque île, quelque atoll, du côté du Pacifique et de ses alizés, et de Fakarava et ses perles, pourquoi pas.

     


    Oh, Yeah !

    Oh, Yeah !

     

     

     

    Oh, Yeah !

     

      


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :