"Il n'a plus les forces d'assumer sa fonction face aux défis d'un monde en pleine mutation..."

D'un monde qui part en vrille, je dirais !

Son départ a créé la stupeur y compris au sein de l'Eglise qui n'avait jamais assisté depuis sept siècles à une démission volontaire du pape.

S'il vous plaît, laissez aller en paix ce vieux monsieur, il a quatre-vingt cinq ans, il est fatigué, on le serait à moins ne croyez-vous pas, ne le voyez-vous pas ! C'est inhabituel, ça fait désordre, alors ça choque ; et comme au jour d'aujourd'hui, tout un chacun est à l'affût du moindre vent de travers, chacun y va de son éructation.

Il n'est que pape, il n'est pas dieu !

De plus, l'Eglise, comme Augias, pendant trop longtemps, a laissé pourrir ses installations ; alors le débourbage aujourd'hui est devenu tellement vertigineux pour un vieil homme bien seul... 

Cependant, c'est un autre problème qui inquiète le vatican : ce sont les conflits qui pourraient découler de l'existence d'un pontife en fonction et d'un autre à la retraite, deux papes au vatican et qui plus est, tous les deux en blanc !

Benoît XVI devient pape émérite ; s'il lui reste encore quelque force, ils ne seront pas trop de deux pour faire le ménage dans la curie romaine et les autres. Benoît, comme Augias, aura besoin d'un Héraclès pour ce lessivage !

"Je ne serai plus pape mais seulement un pèlerin qui entame l'ultime étape de son pèlerinage sur terre."

J'ai vu avancer les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques, sous le soleil, sous la pluie, avec abnégation, malgré leurs blessures ; j'avançais avec eux sur quelques kilomètres. Ne sommes-nous pas tous, que de simples pèlerins ? Mais sommes-nous tous sur le bon chemin ?

Pendant que Benoît se retire... Stéphane, lui, s'en va... je tiens modestement à lui rendre hommage.

A suivre...