• En partance, et ça se rapproche... sur les traces d'Antonio Machado, de Federico Garcia Lorca... En partance pour l'Andalousie.

    Bailarán las morenas... y los morenos !1

    Si le cœur vous en dit...

     

    L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

     

    L'eau à la bouche...

     

    En partance pour Malaga puis descente vers le sud par le bord de mer et par Mijas, Fuengirola, Cala de Mijas (là, ne pas rater la Venta -auberge- La Butibamba),  Marbella, Estepona, Pueblo Nuevo de Guadiaro, petit village pour une petite pause. 

    Continuer sur Gibraltar (voir les macaques berbères, pardon britanniques !), Algeciras, Tarifa, Vejer de la frontera, El Puerto de Santa Maria et s'arrêter là, dans un hôtel près du port, se poser deux jours. En profiter pour aller voir la belle Cadiz, après une petite traversée vers l'autre côté de la baie. Cadiz, plus ancienne ville de notre monde occidental, Christophe y a levé plusieurs fois l'ancre... direction les Amériques.

     L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

     

    Et l'on se retourne par Jerez de la frontera, Arcos de la frontera, Villamartin, pour s'arrêter à Ronda, franchir sa gorge profonde par le Puente Nuevo, haut, haut. Nuit à Ronda.

     L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

     

    Toujours vers l'intérieur, continuons vers Campillos, Antequera ; étape à Loja, riche en fontaines et sources naturelles, mais aussi en cervezas2 ! 

    Pas de Séville, pas de Cordoue au programme de ce tour andalou, me direz-vous ; nous avons eu l'occasion de les apprécier toutes les deux, du temps où Cécile était Grenadine !

    Et oui, pas bien loin : Granada, au pied des neiges éternelles de la Sierra Nevada, " Granada, tierra soñada por mí "3, et là, on se pose : journée entière pour contempler l'Alhambra, ses palais, ses jardins, sa lumière, et on s'y repose, allez trois nuits ! Où boire un verre, où manger des tapas ?

    L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.


    En route vers Guadix, Tabernas (ses déserts, de grands westerns tournés là et une liste interminable de stars du grand écran passées par là), Sorbas, Los Gallardos, Vera, Garrucha, Mojacar. Halte-là, deux jours !                                Allons à Bedar (village natal de la grand-mère maternelle), et profitons de Mojacar plage et surtout des festivités "Moros y Cristianos"4, le hasard aura voulu cette rencontre.

     L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

    L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

     

    Petite étape vers San José, toujours sur le bord de mer (plus sauvage celui-là), par Carboneras, Rodalquilar.

    Et pour presque finir, dimanche, à Berja, par Cabo de Gata, Nijar et Almeria.

    Là, à Berja près de Dalias et d'Adra, villages natals des grands-pères maternel et paternel, des amis espagnols nous attendent !                                         Et encore, après l'avoir fait à Bédar, je citerai Euripide (environ an 500 avant J.C.) : "Il n'existe de plus grande douleur au monde que la perte de sa terre natale."

    Après deux journées, c'est tristement, avec des larmes probablement, que nous quitterons mes terres ancestrales et nos amis.

    En ce dernier jour andalou, un dernier bout de côte : Adra, Motril, Nerja et à proximité Frigiliana et Torrox, petits villages blancs perchés et fleuris, puis Malaga et son aéroport, en fin de journée !

    L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

     

    On échange la voiture contre un avion, et on repart vers notre sud à nous... avec dans la valise, plein de chaudes images...

     

    L'eau à la bouche... ou invitation au voyage.

    1- Les brunes danseront... et les bruns (de "Baila morena", chanson)

    2- bières

    3- Grenade, terre rêvée pour moi (paroles chanson "Granada")

    4- Maures et Chrétiens (commémoration de l'affrontement entre les troupes musulmanes et chrétiennes au treizième siècle)


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  • C'est vrai, peu prolifique mon début d'année !

    01 janvier : mes vœux...

    11 janvier : vraiment forts minables...

    15 janvier : première étape de mon "Carreteras y ..."...

    31 mars    : très chers disparus de 2013...

    et c'est tout, et c'est pas beaucoup !

    Désolé de décevoir.

    Des cadrans (solaires ou autres) nous le rappellent : "Tempus fugit" !

    "Sed fugit interea tempus fugit irreparabile, dum singula amore capti circumvectamur", disait Virgile en l'an 284, ou pour éclaircir : "Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail".

    Et oui, le temps nous glisse entre les doigts, le temps nous échappe...

    Cours toujours, tu ne le rattraperas point, le temps court et ne s'arrête jamais ! Mais penses-y !

     

     

    Mon mea culpa

     

     


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  • Alors que 2014 nous glisse déjà entre les doigts, qu'elle file à triple galop alors que l'hiver n'a pas eu le temps d'arriver, 2013, rappelons-nous, a pris le temps de nous enlever, parmi d'autres, Stéphane HESSEL, Georges MOUSTAKI, Nelson MANDELA, voyageurs parmi nous.

    Me reviennent quelques vers du poète espagnol Antonio Machado, découverts lors de l'écriture de "mes carreteras...", récit de mon voyage à vélo à travers l'Espagne, relaté en mars 2003.

    ...

    Caminante, son tus huellas   [Voyageur, le chemin]

    el camino y nada mas ;   [ce sont les traces de tes pas et c'est tout]

    caminante, no hay camino,   [voyageur, il n'y a pas de chemin]

    se hace camino al andar.   [le chemin se fait en marchant]

    Al andar se hace camino   [En marchant on fait le chemin]

    y a volver la vista atras   [et lorsqu'on regarde en arrière]

    se ve la senda que nunca   [on voit le sentier que jamais]

    se ha de volver a pisar.   [on ne foulera à nouveau]

    Caminante, no hay camino,   [Voyageur, il n'y a pas de chemin]

    sino estelas en la mar...   [rien que des sillages sur la mer]

    ...

    Ils ont tracé des chemins que nul ne foulera à nouveau, tels des sillages sur la mer qui disparaissent... Mais ces trois voyageurs arrivés au bout de leur parcours, vont enrichir les plus belles pages de l'Histoire, et de la Poésie.

     

     

     2013, le bout d'un noble chemin...

     

    Une conscience morale doublée d'un indigné, un trait d'union entre les générations, un juste, est parti... 

    Auteur d' "Indignez-vous", il invite les citoyens de base, comme vous ou moi, à ne pas laisser la politique seulement aux "élites".

      Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape.

     

     

     2013, le bout d'un noble chemin...

     

    Un pâtre grec, un grand auteur, poète de la liberté et philosophe, qui a parcouru le monde, s'en est allé...

    Trois mois avant son dernier voyage, "il notait encore quelques idées de chansons, sans hâte", et avouait "J'ai appris que ce qu'on croit avoir acquis n'est qu'une partie infime de ce qu'il reste à découvrir."

    Pendant que je dormais, pendant que je rêvais

    Les aiguilles ont tourné, il est trop tard

    Mon enfance est si loin, il est déjà demain,

    Passe passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps

     

     

      2013, le bout d'un noble chemin...

     

    Icône mondiale de la réconciliation, symbole de la lutte contre le racisme avant, pendant 27 ans d'emprisonnement et après, prix Nobel de la Paix, Madiba, fils d'un chef de village déchu par des "Blancs" et exilé, a rejoint ses ancêtres...

     Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté.

     L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.

     Il a dit aussi :

    Nous pouvons changer le monde et en faire un monde meilleur.

    Le changement est entre nos mains !

     

    Hessel, Mandela, à distance, tenaient exactement les mêmes propos.

    Si tous nos dirigeants pouvaient prendre exemple, utiliser cet héritage... et non pas se contenter de s'accrocher à leur place en pratiquant de vaines et stériles politiques...


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  • Huit heures, Maison Carrée de Laure, ils sont venus, ils sont tous là.

    Il y a même Dédée, les deux Michèle avec des appareils photo plein les bras. Avec Stéphane, nous sommes les derniers à rejoindre le groupe. Un peu de stress pour arriver à tout caser dans mes trop petites sacoches hier soir et charger la monture ce matin, mais nous voilà le cœur battant, le projet est maintenant réalité.

    Roger est là bien sûr ; il a tenu, ne pouvant faire ce voyage, à nous accompagner, en cette première journée. Avec lui, l’inévitable René, celui des Bas de Laure ; son pote l’ariégeois, le p’tit Robert ; François, le spécialiste de la diagonale, genre Brest-Menton ou Dunkerque-Perpignan, lui aussi avait envisagé un moment faire partie de l’équipée mais il a préféré les Etats-Unis à l’Espagne ; Maurice, le boute-en-train malgré les faiblesses de son palpitant ; André, le Grec des Chicolles et son beau vélo ; Dédé le président, sa voix tonitruante m’a averti depuis quelques dizaines de mètres qu’il était là. Le V.C.G. est venu en nombre faire un brin de voyage, en ce premier jour.

    L’écurie « Peugeot » est en force sur cette ligne de départ, avec la costaude randonneuse de Stéphane, la fière monture de Roger et ma « Vanoise », tout de même plus racées que l’engin de notre beau militaire. Cela n’échappe pas à Dédé et les plaisanteries sur la marque chère à Roger vont bon train.

    La compagnie des trois partants et de leurs sept accompagnateurs s’ébranle, direction Martigues, puis Fos, par une route qui nous est familière parce qu’empruntée maintes fois lors de nos parcours dominicaux. Une frayeur, au sortir de Port-de-Bouc, en bas d’une courte mais brutale descente qui nous fait passer sous un pont, un grand bruit de sacoches : José n’a pu éviter un trou et la secousse est violente, ses lourds bagages arrière ont dû faire un aller-retour vertical de quelques centimètres, dans un bruit effrayant. Un arrêt vérification s’impose : plus de peur que de mal, tout est en ordre apparemment ; mais peu après, un resserrage du dérailleur arrière sera nécessaire. José est paré, côté mécanique.

    Il nous faut maintenant éviter le plus possible la voie rapide 568 pas vraiment adaptée aux bicyclettes. Roger, aux avant-postes, nous en maintient éloignés le plus longuement possible mais pas moyen d’éviter certains tronçons. Enfin, les abords de la Crau, à l’extrémité du lourd complexe industriel fosséen, et, Carrefour de la Fossette, direction Port Minéralier par la N268 où je crois pouvoir cheminer plus paisiblement. Fatale erreur !

    Nous sommes un lundi matin sur la route nationale qui mène de Fos-sur-Mer et, entre autres, de ses raffinerie, aciérie, industrie chimique, cimenterie, à Port-Saint-Louis du Rhône ainsi qu’aux terminaux minéralier et méthaniers, autres aciérie et électrométallurgie de l’aménagement portuaire.

    Sur cette grande route, nous roulons les uns derrière les autres, il n’est pas question de sortir de notre petite bande « cyclable ».

    C’est un défilé incessant de camions ; tout ça va vite, beaucoup trop vite…

    Ils ont le souffle court et chaud ; leur passage me fait vaciller. Il doit en être de même pour Stéphane et surtout pour José, nos sacoches offrant une plus grande prise au vent. Qu’ils arrivent de face, ou bien qu’ils nous dépassent, mon maillot qui est assez lâche, est soulevé par le souffle de ces monstres. Ma direction flageole, la sacoche de guidon offre également une bonne prise, mes bras sont comme figés sur le cintre. L’oreille attentive au bruit des moteurs qui arrivent sur nous, les yeux fixés sur ma gauche, je n’ai pas trop le loisir de m’attarder sur le salin du Caban qui s’étend sur notre droite ; peu ragoûtant.

    Des poids lourds, trop de poids lourds et des voitures, toujours autant de voitures…

    Sortir vite de ce traquenard.

    Le ciel gris, gris bleu de cette matinée en rajoute à l’appréhension du jour, l’inquiétude du départ.

     

    Nous en finissons avec cette N268 pour faire un bout de chemin sur la D35, plus calme ; Port-Saint-Louis reste sur notre gauche, au bout du Grand Rhône. Encore plus tranquille, la D36 vers les Salins du Midi ; disparus les monstres vrombrissants ; un véhicule plus sympathique sur notre route : le bac de Barcarin nous dépose à l’entrée de Salin-de-Giraud. Peu de voitures avec nous sur ce bac, qui a vite fait la traversée de ce Rhône, même s’il s’agit de son grand bras, ce vieillard impénitent termine sa course un peu plus loin.

    Nous ne faisons qu’effleurer Salin et ses salines. Cette fois, on y est dans le voyage, on a quitté les chemins battus pour prendre des routes jamais pratiquées, on s’engage sur les routes de la Camargue.

     

    ♫ Et pour pas que des fous nous renversent

    On prenait les chemins de traverse

    Même s’ils ne sont jamais les plus courts

    Et quand la nuit va tomber

    Sur la voie ferrée

    On sera bien loin de la ville ♫

     

    Plutôt que de prendre la D36C vers le Paradis, Salin-de-Badon et Villeneuve, qui nous aurait fait longer l’étang de Vaccarès, comme je l’avais prévu sur mon parcours initial, nous allons continuer sur la D36 ; sur celle-ci seule, nous pouvons espérer trouver, aux alentours de midi, un bistrot qui nous accueille, en l’occurrence ce sera au village du Sambuc. C’est René qui me l’a suggéré ce matin, au départ de Laure, préoccupé par leur retour cet après-midi sur Gignac ; nos accompagnateurs du jour ont prévu de continuer déjà jusqu’à Arles ; après, la route sera encore longue, plus longue que le trajet de ce matin, et le vent qui nous a poussé, il faudra qu’ils le remontent. J’apprendrai ce soir que le retour aura été très pénible…

     Le bar, le « Flint », du village typiquement camarguais du Sambuc, nous accepte, nous et nos sandwichs, sur sa terrasse ombragée. André, le Grec des Chicolles, est affamé, depuis une paire d’heures, il grommelle ; il se jette sur ses deux longs casse-croûte qui doivent dépasser les trente centimètres, avant même que Dédé, l’Italien du Thoès, ait commandé les pastagas.

    Dédé et son bagou nous sortent de la grisaille du temps, nous font oublier le trop encombré parcours fosséen - port-saint-louisien.

     Le repas nous détend tous. René prend son temps ; Stéphane encore plus, les cafés sont servis, il n’en est qu’à son sandwich au saucisson, en a-t-il pris un comme moi, ce matin à la maison, au fromage ? Certainement ! En tout cas, il doit lui rester encore sa banane !

    Stéphane est arrivé il y a quatre jours et a pu récupérer de sa première et colossale étape.

    Dédé active la cadence, maintenant, ce qui les attend est moins rigolo. Ils sont plus loin du terme de leur journée que nous du nôtre.

    Quelques kilomètres encore ensemble, sur ce plat pays qui n’est pas loin du mien, avec un vent toujours « porteur » jusqu’au croisement avec la D570 ; là, nos routes se séparent.

    Je sens Roger très ému en lui serrant la main au moment de nous quitter, je le suis aussi ; les yeux s’humidifient. José me dira après, qu’il a ressenti la même émotion chez Roger. Je renouvelle mes recommandations à Maurice, son palpitant ne suit pas parfaitement ses efforts inconsidérés.

    Pour nous trois, le voyage commence.

    Des marais, émergent d’immenses nappes vertes ; ça et là, des aigrettes. Un vol de flamants par-dessus la route, le dessus de leurs ailes est écarlate ; les marais frémissent, les roseaux ploient toujours dans le bon sens…

    C’est sur un pont cette fois, près de Sylvéréal, que nous franchissons le Petit Rhône ; lui, de ce côté du delta, va à sa perte, près des Saintes-Maries-de-la-Mer.

     Il est à peine seize heures lorsque nous arrivons au pied des remparts de la ville d’Aigues-Mortes.

    Histoire d’attendre la propriétaire de la chambre d’hôte située rue des Travailleurs, hors des remparts, histoire aussi de réhydrater nos corps desséchés par le vent, nous contemplons, attablés sur la terrasse du premier bar à l’intérieur des fortifications, nous contemplons huit cents ans d’histoire et les murs de six mètres d’épaisseur de la Tour de Constance.

    Cent vingt-sept kilomètres en ce premier jour, nous avons dû faire une assez bonne moyenne, vent arrière, platitude et rectitude des routes aidant.

    L’entrée est étroite pour rentrer nos larges montures chez madame Bertocci, il nous faut décoincer le petit battant de la porte qu’elle ne doit pas souvent ouvrir, le vélo qu’elle utilise pour faire ses courses a aussi des sacoches mais de moindre envergure. Même tout grand ouvert, José est obligé de débâter ; ses volumineuses sacoches ne passent pas !

    La douche révèlera les effets d’un soleil pourtant qu’entr’aperçu dans le ciel nuageux de cette première journée : premier marquage au rouge. Un grand badaboum derrière le rideau du recoin bains, Stéphane s’est retrouvé les quatre fers en l’air dans la baignoire ; plus de peur que de mal !

    Un autre constat : il ne m’a pas été possible de soulager la peau de mes fesses ; je ne peux pas prendre la position dite « en danseuse », mon barda arrière balance trop, d’autant que mon porte-bagages est plutôt haut perché.

    Au démarrage, ce matin, j’ai ressenti des secousses au guidon pendant quelques minutes, puis plus rien.

    La dame d’à côté trouve les moules beaucoup trop salées, elle rouspète auprès du serveur. La place Saint Louis de cette belle enceinte médiévale qu’est Aigues-Mortes est complètement recouverte de tables, de chaises ; elle est entourée de restaurants qui ont étalé leurs terrasses… La foule n’est pas encore là… quelques touristes étrangers, en ce début juin.

    José et Stéphane ont choisi le riz à la gardianne, à l’hôtel des Voyageurs où nous sommes attablés ; comme cette céréale ne me convient pas vraiment, j’ai pris une entrecôte-frites. José n’aura pas le supplément de riz qu’il a demandé, ici, la portion est congrue.

    Après ce repas frugal, nous nous retournons chez notre hôte. Il est vingt et une heures, la température affichée sur les remparts est de vingt-cinq degrés, la nuit sera douce.

    Une chambre pour trois, au dix rue des Travailleurs, avec un lit une place et un lit deux places ; je propose à Stéphane de partager la grande couche… Elle n’est pas la plus longue. Dès que je suis allongé, j’étire ma carcasse ; mes pieds dépassent du lit d’une dizaine de centimètres.

    La maison de madame Bertocci est ancienne et décorée outrageusement : tableaux, bronzes, sculptures. Une naïade aux seins nus me domine ; dessous, suspendue, la chemise de José qui a eu droit à sa première lessive.

    Ne pas prendre du retard sur le sommeil, ne plus me poser de questions, maintenant, c’est parti ; dormir… ce sera un vœu pieux.

     

    Lundi, 5 juin 2000. En route pour Aigues-Mortes, sous bonne escorte.

     Huit heures, Maison Carrée de Laure.

     

    Lundi, 5 juin 2000. En route pour Aigues-Mortes, sous bonne escorte.

    Les trois partants.

     

    Lundi, 5 juin 2000. En route pour Aigues-Mortes, sous bonne escorte.

     Le bac de Barcarin nous dépose à l'entrée de Salin-de-Giraud.

     

    Lundi, 5 juin 2000. En route pour Aigues-Mortes, sous bonne escorte.

     Au bar, le "Flint", du village du Sambuc, on déballe nos sandwichs.

     

    Lundi, 5 juin 2000. En route pour Aigues-Mortes, sous bonne escorte.

    Aigues-Mortes, aux pieds des remparts.


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  • Ce n'est pas le début, d'accord, d'accord, et ça continue encore et encore...

    Mercredi 8 janvier de cette nouvelle année, ça passe inaperçu chez nous car c'est un humoriste de bas aloi qui fait les unes, mais un drame qui perdure m'interpelle  !  La Russie bloque à nouveau la déclaration de l'Organisation des Nations Unies sur la Syrie, l'ONU condamnant cette fois l'utilisation de missiles et de "barils d'explosifs" utilisés contre les villes syriennes !

    Poutine dodeline et c'est une fois de plus le "niet" qui fait loi, associé par ailleurs au perpétuel "nenni" des dirigeants chinois qui ont aussi quelques accointances avec le dictateur local. Il suffit d'un dodelinement de la tête et le Monde est bloqué !

    ...

    Ça a commencé quelques jours après la chute du dictateur égyptien Moubarak... Des élèves d'une petite ville sont emprisonnés et torturés ; leur crime : avoir osé écrire sur le mur de leur école "Ton tour arrive docteur" ; la répression de trop pour la population qui descend dans la rue, 100 personnes sont tuées... On est en mars 2011. Et c'est l'engrenage. Bachar Al-Assad, dictateur implacable, réprime sans retenue les manifestations pacifiques qui réclament son départ.

    Une armée disparate se constitue face à l'armée régulière syrienne ; au départ ce sont des déserteurs et des citoyens ; puis divers groupes parfois proches de mouvances terroristes, diverses ethnies, viennent renforcer le noyau initial. Cette armée informelle inquiète certains Etats, mais c'est elle qui s'oppose à Al- Assad.

    En 2012, une cinquantaine de personnalités  - anciens dirigeants politiques, prix Nobel de la paix et intellectuels de plus de 27 nationalités - ont appelé les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies à s'unir pour retirer au président syrien son "permis de tuer". "Les divisions au sein de la communauté internationale ont donné au gouvernement d'Assad un permis de tuer et ces personnalités demandent que ce permis lui soit maintenant retiré".

    Toujours en 2012, l'ONU dénonce le gouvernement syrien comme étant "l'un des pires sur sa liste annuelle de la honte" où sont répertoriés les pays en conflit où les enfants sont tués, torturés et forcés à combattre ; les Nations Unies affirment que "les soldats syriens ont torturé et exécuté sommairement des enfants, et se sont servis de certains d'entre eux d'à peine 8 ans comme de boucliers humains".

    La Russie persiste à bloquer toute condamnation ou intervention internationale des Nations Unies en Syrie. Et pourquoi Poutine dit encore "niet" ?

    La Russie est le premier fournisseur d'armes de la Syrie qui est le seul allié dans la région y compris du point de vue militaire grâce à une base navale syrienne qui accueille et ravitaille en permanence les navires de la flotte militaire russe ; c'est la dernière en Méditerranée ! Pas question de perdre cette position stratégique, ni de perdre les débouchés commerciaux en Syrie, dernier pays où elle a une influence dans cette région !

    Et ce sauvage engrenage ne se grippe pas !

    En août 2013, des attaques chimiques, perpétrées à Damas même, font plus de 1000 morts et 3600 blessés. Ce massacre marque un tournant dans le conflit syrien.
    Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni brandissent la menace d'une intervention militaire, en se passant de l'accord de l'ONU !

    Seulement des velléités ! Le Royaume-Uni se débine le premier, les Etats-Unis et en dernier la France commencent à faire marche arrière ! C'est alors que la Russie, acculée par les Nations, émet une proposition (septembre 2013) pour sauver l'allié Al-Assad !

    Ouf de soulagement des Etats-Unis et de la France.

    Poutine l'a bien joué fine ! Il prend de court toutes les Nations : il propose de placer les stocks syriens d'armes chimiques sous contrôle international et de les détruire. "Mon cher Vladimir", comme le félicite son cher François français ! Trop content de s'en tirer à bon compte, l'allié Al-Assad accepte de renoncer à ses arsenaux chimiques.

    Mais aujourd'hui, encore et encore... -cet épisode ne fut qu'un échappatoire- la sauvagerie du régime syrien et ses sévices perdurent, preuve en est la dernière déclaration de l'ONU concernant les missiles et les "barils d'explosifs" utilisés ! Avec ou sans armes chimiques, Bachar exerce toujours son permis de tuer, soutenu par Vladimir. L'ami Poutine, qui la joue si fine, feintera-t-il le reste du monde pour laisser libre cours aux exactions du docteur Al-Assad ?

    Triste bilan s'il en est, à ce jour ! Mais le poids de plus de 125 000 personnes dont 35% de civils décédées (et dont plus de 11000 enfants) depuis le début des affrontements semble encore insuffisant pour changer la donne ! Que vont devenir les 2,4 millions de syriens qui ont fui leur pays (l'ONU prévoit un exode de 4 millions de réfugiés pour la fin 2014 !) ?

    Monsieur le dictateur, je vous fais cette lettre, que vous lirez peut-être... si vous avez le temps...

    Tout à fait entre nous, vous croyez quoi Monsieur Bachar Al-Assad ; même si on vous laisse encore carte blanche pour exterminer un peu plus votre peuple, vous pensez vous en dépêtrer comment de vos crimes ? Quel final entrevoyez-vous ? Vous croyez que vous allez pouvoir continuer indéfiniment vos massacres et sans jamais rien devoir ? Réfléchissez un peu Monsieur Al-Assad, mais réfléchissez donc ! Comment cela peut-il finir pour vous ? Je ne peux pas penser que vous ne puissiez pas imaginer l'issue de votre assassine obstination !

    Mais dîtes-moi, vous n'imaginez tout de même pas que vous allez vous en sortir comme s'il ne s'était jamais rien passé !

    Souvenez-vous des petits élèves qui ont commencé et que vous avez torturés, je pense comme eux : votre tour finira par arriver docteur !

    Et ça, c'est bien de le dire !

     


    Fort minables, et là, ce n'est rien de le dire !

    Quelqu'un de bien qui en a fait un de ses derniers combats !

     


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